Orgue Orgue
Composition de l'orgue
(Auguste Phébade 1838, Georges Wenner et Jean-Jacob Gotty 1853, Robert Chauvin 1978) :
Claviers de positif et de grand-orgue : 54 notes, d'ut 1 à fa 5 
Clavier d'écho : 37 notes, de fa 2 à fa 5 
Pédalier : 30 notes, d'ut 1 à fa 3
Combinaisons (registres) : accouplement écho/grand-orgue
tremblant doux 
Rossignol 
accouplement positif/grand-orgue par tiroir
Positif
Grand-Orgue
Echo
Pédale
Bourdon 8 Salicional 8 Prestant 4 Nasard 2 2/3 Trompette 8 Cromorne 8
Montre 8 Bourdon 8 Flûte 8 (dessus) Flûte 4 Prestant 4 Doublette 2 Plein Jeu V rgs Cornet V rgs Trompette 8 Clairon 4
Bourdon 8 Flûte 4 Cornet III rgs Voix Humaine 8 Hautbois 8 Flûte 16 Flûte 8 Flûte 4 Bombarde 16 Trompette 8 Clairon 4
Histoire de l'Orgue
L'orgue de Saint-Pierre de Condom a été construit au XIXème siècle : l'instrument qui avant la Révolution, se dressait sur la même tribune, au fond de la nef, avait été entièrement démoli en 1793.
Le 28 juin 1836, la fabrique paroissiale et Auguste Phé-bade, facteur d'orgues à Agen, signèrent un accord : Phébade s'engageait à fournir, pour 13 000 francs, un orgue d'une trentaine de jeux, à trois claviers (grand-orgue, positif de dos et récit expressif) et pédalier de dix-sept notes.
Le buffet, compris dans le marché passé avec le facteur, et classé Monument Historique le 18 avril 1974, fut construit par le menuisier-ébéniste Comairas, de Condom, à l'exception des ornements. Dans ce beau meuble de style classique, Phébade plaça, en 1838, un grand soufflet, les claviers et les dix jeux du grand-orgue. Mais le chantier qu'il avait entrepris à Saint Gervais de Lectoure et sa mauvaise santé l'empêchèrent de terminer l'instrument de Condom, malgré une deuxième convention signée le 2 juillet 1839.
Une décennie passa. Le 12 décembre 1852, la fabrique confia l'achèvement de son orgue à Georges Wenner et Jean-Jacob Gotty de Bordeaux. Ces facteurs placèrent alors, avec leur mécanique, un positif de six jeux, un récit expressif de huit jeux sur 37 notes et une pédale de cinq jeux sur 18 notes.
Même avec ses jeux gambés, l'instrument ainsi complété gardait son caractère classique : tuyaux coupés sur le ton, console en fenêtre, mécanique suspendue, accouplements à tiroir. Il manquait au pédalier une flûte de 16 pieds : elle fut ajoutée par les frères Magen, d'Agen, en 1891.
En 1950, la composition de 1852 fut en partie modifiée. Mais tous les jeux d'origine furent conservés, y compris le rossignol, placé à une date inconnue. Le 8 mars 1972, toute la partie instrumentale fut classée Monument Historique.
A ce moment-là, une restauration fut confiée au facteur Robert Chauvin de Dax. La Commission des Orgues Historiques lui demanda de transformer le récit expressif en écho. Depuis ce travail, terminé en 1978, l'instrument est composé du grand-orgue de Phébade, du positif et du pédalier de Wenner et Gotty, et d'un écho de Chauvin.
Louis Meunier-Rivière
 
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