Petite histoire du
concours.
Le concours Marguerite
Long-Jacques Thibaud a vu le jour en 1943 par la volonté de deux grands
concertistes. Il ne s'adresse alors qu'aux français et c'est à Samson
François et Michèle Auclair que sont décernés les premiers grands prix
de piano et de violon.
Après
la guerre, les jeunesses musicales organisent des concerts mettant en
scène les
lauréats. Pathé Marconi assure les enregistrements, des prix sont
offerts par la Ville de Paris, la ville de Bordeaux, le Prince Rainier
de Monaco, la fondation de France, la SACEM... En 1949, est adoptée la
formule biennale. Grâce à Louis Joxe, ambassadeur de France à Moscou,
Marguerite Long obtient du gouvernement de l'URSS la participation des
jeunes concertistes des pays de l'Est.
En 1953, Jacques Thibaut
meurt dans un accident d'avion. Puis en 1966, c'est Marguerite Long qui
disparaît
Cette
époque voit aussi se multiplier les concours dans le monde.
Des
réformes interviennent au début des années 1980. Les deux concours,
désormais séparés, s'inscrivent dans un cycle de trois ans : en
première année le concours de piano, suivi de celui de violon en
deuxième année, auquel succède, en troisième année, une soirée de gala
des lauréats où se retrouvent pianistes et violonistes.
Un
réseau de « famille d'accueil » est constitué à l'intention
des candidats venus de l'étranger. La BNP (aujourd'hui BNP Paribas) et
le groupe japonais de communication Fujisankei (télévision, radio et
presse écrite) dotent généreusement le concours. L'Académie des
Beaux-Arts offre les premiers grands prix de piano et de violon. Les
Ministères des Affaires Etrangères, de la Culture et de la
Communication attribuent des subventions.
Succédant
en 1991 à Louis Joxe à la présidence du conseil d'administration des
fondations Marguerites Long et Jacques Thibaud, Roland Faure obtient la
participation de Radio France dont il venait de quitter la présidence
pour le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel. France-Musique et en
alternance l'Orchestre National de France et l'Orchestre Philharmonique
de Radio France ainsi que France Télévision donnent au concours une
nouvelle et grande résonance.
La
Ville de Paris apportera, à son tour, un soutien très important.
L'un
des tout premiers, par son ancienneté et son haut-niveau, le Concours
International Long-Thibaud a célébré en 2003 son 60e anniversaire par
des grands concerts de gala à Paris, à Bordeaux et à Tokyo
En
cette fin d'année 2004, il sera doté d'une nouvelle structure, issue de
la fusion des deux fondations Marguerite Long et Jacques Thibaud : ce
qui lui permettra de poursuivre avec ses partenaires, ses mécènes et
ses familles d'accueil, sa mission de détection des grands concertistes
de demain.
